Un jeune homme a été retrouvé mort, de toute évidence poignardé, ce mardi après-midi dans une cage d’escalier de la rue de Franche-Comté, à Planoise. Ce lieu est notoirement connu pour être un point de deal. L'enquête ne fait que débuter.
La triste série des homicides à Besançon se poursuit. Après celui de Razia Askari, fin octobre, puis celui d'un détenu en prison ce samedi, un jeune homme a été retrouvé baignant dans son sang ce mardi dans une cage d’escalier, dans un immeuble au 1, rue de Franche-Comté. Trois morts très brutales, pour trois contextes différents.
Là encore, l’hypothèse d’un crime ne fait aucun doute. La victime aurait été poignardée, annonce le parquet de Besançon. Etienne Manteaux, procureur de la République, précise que la personne décédée était âgée de 21 ans. Le jeune homme a été retrouvé dans un escalier entre le 6e et le 7e étage de l'immeuble, aux alentours de 15 h. Malgré des tentatives répétées de réanimation, les secours ont prononcé son décès à 15 h 30. La police judiciaire de Besançon a été aussitôt saisie, dans le cadre d'une enquête en flagrance pour homicide.
Une importante effusion de sang
Les témoins décrivent une scène très violente, avec une importante effusion de sang. "On relève une ou peut-être deux plaies par arme blanche, qui auraient touché le cœur", précise le procureur. Le corps de la victime a été ressorti du bâtiment vers 19h30 enveloppé d'une housse blanche, sous l'œil consterné d'une vingtaine d'habitants massés sur le trottoir.
Menée dans les jours à venir à l'institut médico-légal (IML) de Besançon, l'autopsie devrait permettre d'éclaircir les causes et circonstances de cette mort violente.
Sur la piste de la drogue
Quel est le mobile du crime ? La piste du trafic de stupéfiants était déjà sur toutes les lèvres, ce mardi après-midi à Planoise. Le 1, rue de Franche-Comté est notoirement connu pour être une place de deal. "On y vend surtout de l'héroïne", souffle un riverain. "Il est possible que le contexte soit lié aux stupéfiants", confirme le procureur de la République de Besançon.
Pour les habitants, à la fois choqués et désabusés, la chose est entendue : "C'est un client toxicomane qui a fait le coup". Etienne Manteaux, lui, reste prudent. "C'est un scenario possible", répond-il. Selon la rumeur, la victime était un jeune "charbonneur" (Ndlr : petit vendeur de drogue) bien identifié dans le secteur.
Ce mardi vers 20h, l'accès à la cage d'escalier restait condamné par un cordon de sécurité. Les enquêteurs bisontins aidés des techniciens de l'identification criminelle de Dijon achevaient de procéder à leurs premières constatations. En début de soirée, aucune interpellation n'avait encore eu lieu.
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