Deux alpinistes sont morts dans le massif du Mont-Blanc. Ils ont probablement dévissé et chuté d'une grande hauteur. Leurs corps ont été retrouvés ce mercredi matin à l'Aiguille du Plan.
Deux alpinistes chevronnés sont morts dans le massif du Mont-Blanc. Les corps de Max Bonniot et Pierre Labbre ont été retrouvés ce mercredi matin. Ils évoluaient encordés dans le premier tiers de la face nord-ouest de l'Aiguille du Plan quand ils auraient dévissé et fait une chute de 300 mètres, selon les premières constatations du PGHM de Chamonix qui s'est rendu sur place.
Les deux compagnons de cordée étaient partis lundi matin et n'avaient pas donné signe de vie depuis mardi matin.
Un militaire, membre du GMHM
Max Bonniot, 31 ans, était un militaire du GMHM (Groupe Militaire de Haute-Montagne) basé à Chamonix . Il était en service au moment du drame, comme le confirme à France Bleu Pays de Savoie le colonel Jacques Roussel, commandant de l'école militaire de haute-montagne à Chamonix.
Le GMHM est composé de 11 militaires. Ce sont tous des alpinistes et parachutistes de très haut-niveau. Ils ont notamment un rôle de formation auprès des commandos de haute-montagne
Le rôle du GMHM est aussi de faire rayonner les compétences de l'armée de Terre auprès du grand public, comme peut le faire la Patrouille de France pour l'armée de l'air.
En août dernier, cette unité d'élite avait par exemple publié une web série montrant des sauts de falaises. Des vidéos impressionnantes ont ainsi été diffusées.
Un guide de haute-montagne de Chamonix
Pierre Labbre était guide de haute-montagne à la Compagnie de Chamonix. Il avait 38 ans. Avec Max Bonniot (et Léo Billon) ils avaient réussi ensemble cette année de la mythique voie du compresseur au Cerro Torre (Patagonie 3.128 mètres).
Ils sont partis lundi matin avec l'intention de faire la voie Bonington en face ouest de l'Aiguille du Plan. Ils ont constaté que les conditions étaient satisfaisantes", détaille le colonel Jacques Roussel.
"Ils ont bivouaqué dans la nuit de lundi à mardi de manière à attaquer au plus tôt l'itinéraire mardi matin (…) et à partir de là ce ne sont que des suppositions. Grâce au survol d'hélicoptère effectué par le PGHM, nous supposons qu'ils ont fait l'ascension du premier tiers de l'itinéraire et c'est là qu'ils ont dû dévisser".
C'est à ce moment-là que l'inquiétude grandit : "Sans nouvelles de leur part, nous avons alerté le PGHM (peloton de gendarmerie de haute-montagne) qui n'a pu malheureusement survoler la zone du fait des conditions météo. Ils n'ont pu se rendre sur place que ce [mercredi] matin entre 8h et 8h30. A 8h30, nous avons constaté que nos deux camarades étaient décédés sur le glacier des pèlerins".
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