Le drame a eu lieu ce jeudi en début d’après-midi sur un chantier de construction de Fresnes.
Il
s'est précipité pour secourir la victime qui venait de chuter de 18 m
de haut. Et quand il a levé les yeux, il a aperçu un autre homme
suspendu dans le vide à ce qu'il restait de la passerelle. Cet ouvrier,
travaillant sur un chantier voisin, a assisté au terrible accident qui a
eu lieu ce jeudi en début d'après-midi sur un chantier de Fresnes. Un
drame qui a fait un mort et un miraculé. La victime, un habitant de
Savigny-sur-Orge (Essonne) âgé de 37 ans, était intérimaire dans une
société de BTP.
Il
est environ 13h30 quand Carlos et Sergio s'affairent sur une passerelle
à 18 m de hauteur. Les deux ouvriers travaillent sur ce chantier de
construction d'un immeuble rue Marcel-Duchamp, dans le quartier de la
Cerisaie. Ils se trouvent au niveau du sixième étage.
Deux parties auraient été mal fixées
Carlos,
dont l'une des missions est le déplacement de cette passerelle de deux
mètres de large et trois mètres de long, fixe les deux extrémités à des
chaînes. Un grutier, qui ne voit pas la scène, doit, lui, relever la
passerelle sans doute pour la faire monter jusqu'à l'étage supérieur.
Carlos le prévient par talkie-walkie que l'opération vient d'être
réalisée.
Mais
quand le grutier la soulève doucement, c'est le drame. La passerelle se
coupe en deux. Selon les tout premiers éléments de l'enquête, ces deux
parties étaient mal fixées. « Pourtant, j'avais l'impression qu'il n'y
avait qu'une seule partie », s'étonne un témoin.
En
tout cas, la chute de la passerelle se fait entendre alentour. «
J'étais chez moi quand j'ai entendu un boum », raconte ce riverain dont
l'immeuble donne en partie sur le chantier.
«Il essayait de se maintenir»
Des
débris menacent de s'écrouler sur le corps de Carlos. « J'ai vu ce
monsieur par terre, reprend l'ouvrier qui travaillait juste à côté. Je
l'ai extirpé. Je lui ai fait un massage cardiaque avant d'être relayé
par les pompiers », raconte le jeune homme. Il est de toute façon trop
tard. La victime, qui saigne abondamment à l'arrière du crâne, n'a pas
survécu. Son corps sera transporté à l'Institut médico-légal de Paris.
En
attendant, Sergio, lui, est parvenu à ne pas lâcher la passerelle « qui
ne tenait plus que par deux câbles », a observé un autre ouvrier. « Il
essayait de se maintenir », souffle un voisin. Pendant de longues
secondes, il y parvient. Finalement, d'autres employés réussiront à le
hisser jusqu'au toit de l'immeuble situé deux mètres plus haut.
Le protocole de sécurité violé «tous les jours»
Les
policiers de L'Haÿ-les-Roses, qui ont recueilli les premiers éléments
sur place, ont effectué un dépistage d'alcoolémie et de stupéfiants sur
le grutier. Négatif. D'après nos informations, le protocole interdisait
de lever la passerelle tant que quelqu'un s'y trouvait.
« Mais ils le faisaient tous les jours ! s'étrangle un ouvrier d'un
chantier voisin. Sans doute pour gagner du temps. Cela nous a tellement
choqués qu'un collègue a fait une vidéo. » Qui a pris la décision de
lever la passerelle et qui est responsable ? C'est ce que devront
déterminer les enquêteurs.
L'entreprise qui gère le chantier n'a pas pu
être jointe ce jeudi soir. Selon un voisin, ce chantier de construction
ne s'arrêtait que le dimanche. Jours fériés ou pas.
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