Un détenu se suicide dans sa cellule de la maison d’arrêt d’Angers

 

Le corps sans vie de ce quadragénaire a été découvert par les surveillants, lors de la première ronde du matin, lundi 25 janvier.

Il a été découvert, lors de la première ronde du matin, lundi 25 janvier, pendu dans la cellule qu’il occupait seul, dans l’aile Est de la maison d’arrêt d’Angers. Un détenu âgé de 45 ans a manifestement mis fin à ses jours, dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 janvier.

« Pas de signe avant-coureur »

Les surveillants ont donné l’alerte vers 6 h mais il était déjà trop tard. Rien ne laissait présager un passage à l’acte, du côté de l’administration pénitentiaire. « Il était là depuis plusieurs mois, confie la directrice de la maison d’arrêt, Delphine Cloarec. Il n’a pas montré de signe avant-coureur, ni du côté des personnels soignants, ni des visiteurs, ni du personnel de surveillance. »

Dans ce type de circonstances, l’établissement applique un protocole. « On met en place des débriefings avec les personnels, on leur propose un accompagnement psychologique, retrace la directrice. Les détenus sont reçus en audience. On évalue comment la personne a reçu la nouvelle, comment elle se projette. Si elle s’effondre, on fait un signalement à l’équipe médicale. Le protocole s’applique à tout événement susceptible de déstabiliser les détenus : décès d’un proche, mauvaise nouvelle. » Par ailleurs, les surveillants ont reçu « une formation prévention suicide ».

Le défunt, qui devait être transféré, a laissé un courrier destiné à sa famille. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Angers. Elle s’accompagne d’une autopsie réalisée à Nantes pour déterminer les causes de la mort.