Un homme, âgé de 29 ans et sa compagne, 28 ans, ont été retrouvés morts à leur domicile de Merck-Saint-Liévin, dans l’Audomarois, vers 23 heures, dimanche 11 août. L’homme est suspecté d’avoir tiré sur sa compagne à l’aide d’un fusil de chasse avant de se donner la mort. Une enquête de la brigade de recherche de gendarmerie de Saint-Omer est ouverte pour homicide volontaire par conjoint.
Que s’est-il passé dimanche 11 août vers 23 heures, dans une habitation située au 47 A de la rue Principale à Merck-Saint-Liévin ? Dans cette commune de 650 habitants de l’Audomarois, Dimitri Bridault, âgé de 29 ans, et sa concubine, Ophélie Bendre, âgée de 28 ans, ont été retrouvés morts à leur domicile, tués par arme à feu. Les pompiers de Fauquembergues ont reçu dans la soirée un message « d’appel au secours pour non-réponse aux appels » de l’entourage.
Le drame est intervenu dans « un contexte de tensions au sein du couple, indique Patrick Leleu, procureur de Saint-Omer qui était sur les lieux, tout comme la brigade de recherche et la cellule d’identification criminelle d’Arras. Le couple, sans enfant, envisagé depuis quelque temps déjà, la séparation. « C’est une suspicion d’homicide volontaire par conjoint au moyen d’un fusil de chasse », expose le parquet.
L’homme est suspecté d’avoir tiré sur sa compagne, avant de se donner la mort avec la même arme. Les corps des victimes ont été emmenés à l’institut médico-légal de Lille pour y être autopsiés ce mardi 13 août. L’examen devrait déterminer, entre autres, combien de coups de feu ont été tirés sur la compagne du suspect.
Vers une extinction de l’action publique
Une enquête a été ouverte par la brigade de recherche de gendarmerie de Saint-Omer pour homicide volontaire par conjoint. « À ce stade, nous avons peu de précisions. On continue les investigations pour comprendre ce qui a pu amener à ça », indique le parquet. Mais avec la mort du principal suspect, il n’y aura pas la possibilité d’entamer des poursuites. « Il y aura très certainement une extinction de l’action publique », relève Patrick Leleu.
Le couple était arrivé à Merck-Saint-Liévin en 2015 dans un pavillon qu’il avait fait bâtir. Ce lundi, le village s’est réveillé sous le choc de la nouvelle. Hormis les scellés posés sur la porte de l’habitation, rien ne laisse supposer le drame qui s’y est déroulé. Ce matin, des habitants de la rue Principale, sortis pour discuter n’en savaient pas beaucoup plus sur les circonstances : « On a vu des gyrophares, c’est tout ». Le couple n’était pas bien connu de ses voisins. « Ils étaient très discrets », affirme le maire du village, Marie-Françoise Caron. C’est elle qui, hier soir, a prévenu les parents de la jeune femme, et les a emmenés sur les lieux du drame. « C’est traumatisant pour le village », glisse l’édile.
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