Il voulait reprendre « une vie commune » : un quinquagénaire a tué dimanche soir à Folschviller (Moselle) son ex-compagne qu’il avait prise en otage avant de retourner l’arme contre lui, le GIGN découvrant leurs corps après avoir donné l’assaut.
Le « scénario privilégié » de ce drame est celui « d’un féminicide […] sur fond de séparation conjugale » suivi d’un suicide, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady, qui s’est rendu sur place.
Le forcené, qui était armé d’un « pistolet automatique » n’avait « pas d’antécédent judiciaire particulier », a ajouté le magistrat.
« Une enquête pour homicide a été ouverte » et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Forbach qui tentera d’éclaircir les « éléments d’environnement » ayant conduit au drame, a-t-il ajouté.
Intervention du GIGN
Dépêchés depuis la région parisienne pour prendre le relais des négociateurs locaux, les gendarmes du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) étaient arrivés à bord d’une « quinzaine de véhicules » en début de soirée à Folschviller, une petite commune située à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Metz, non loin de la frontière allemande.
Le quinquagénaire y retenait depuis le milieu de l’après-midi son ex-compagne, dont l’âge n’a pas été précisé, dans une zone pavillonnaire.
Le couple vivait séparément et le drame s’est joué au domicile de l’ex-compagne, qu’elle occupait avec les enfants du couple, deux « adolescents », a indiqué le procureur.
L’homme les avait cependant « laissés partir » et « ce sont eux qui ont donné l’alerte », a-t-il précisé.
Né en 1963, l’homme revendiquait « la reprise de la vie commune » avec son ancienne conjointe, selon le procureur.
Les militaires du groupe d’élite du GIGN, qui n’ont manifestement pas pu lui faire entendre raison, ont fini par donner l’assaut en fin de soirée.
En pénétrant dans le logement, peu avant minuit, les gendarmes n’ont pu que constater le dénouement tragique de cette prise d’otage : « les deux personnes ont été découvertes décédées », a relaté M. Glady.
« Bruit sourd »
« Il n’y a pas eu d’échange de coups de feu » entre le forcené et les gendarmes, a expliqué le procureur.
Selon le Républicain Lorrain, un périmètre de sécurité avait été déployé par les forces de l’ordre dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour du lieu de la prise d’otage.
Et selon le procureur, « aucun coup de feu n’a été entendu » ensuite pendant plusieurs heures.
Présent sur place, le maire de Folschviller, Didier Zimny, a indiqué au Républicain Lorrain bien connaître la femme séquestrée, une employée communale.
Le couple était séparé depuis « quelques années », a précisé l’élu, expliquant au journal régional qu’il ne connaissait pas aussi bien l’ex-conjoint et ignorait les raisons de son acte.
Sur la page Facebook du Républicain Lorrain, une
internaute affirmant résider « pas loin » des lieux du drame, a indiqué
avoir entendu « deux fois un bruit sourd », sans autre précision.
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