Lille. Blessé par un tir de la police, un jeune homme est décédé la nuit du Nouvel an

Le jeune Lillois blessé par un tir de la police dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, a succombé à ses blessures au cours de la nuit du Nouvel an. Le soir du drame, les policiers auraient ouvert le feu car la victime prenait la fuite en voiture. La famille du défunt a demandé l’ouverture d’une information judiciaire.

Le jeune homme de 24 ans blessé à Lille par un tir des policiers en novembre dernier est décédé dans la nuit du lundi 31 décembre au mardi 1er janvier, rapporte La Voix du Nord. Plongé dans le coma, cet habitant du quartier de Fives a finalement succombé à ses blessures. La famille du défunt veut désormais « clairement savoir ce qui s’est passé il y a un mois » a précisé son avocat, Maître Abderrahmane Hammouch.

 

La victime aurait pris la fuite en voiture

 

Le jeune homme a été blessé à l’issue d’une intervention de police dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, rue Solférino. Ce soir-là, les forces de l’ordre surveillaient une Clio blanche de location qui n’avait pas été restituée. Un Renault Scenic conduit par la victime a alors déposé une personne qui s’est dirigée vers la Clio. C’est à ce moment-là que les policiers sont intervenus.
Au volant du Renault Scenic, le jeune homme aurait tenté de prendre la fuite et la police a ouvert le feu. Touché au ventre, il a perdu le contrôle du véhicule un peu plus loin. Il était en arrêt cardio-respiratoire à l’arrivée des secours. Après avoir été ranimé par une équipe du Samu, il a été hospitalisé et plongé dans le coma avant de décéder un mois plus tard.

 

« En légitime défense » selon la police

 

La Direction départementale de la sécurité publique a évoqué un « coup de feu en légitime défense pour stopper le véhicule ». Mais les proches demandent l’ouverture d’une information judiciaire avec la désignation d’un juge d’instruction. « Pour le moment, seule l’Inspection générale de la police nationale est saisie de l’affaire, précise l’avocat. La famille n’a pas accès au dossier. » Maître Abderrahmane Hammouch envisage de déposer une plainte avec constitution de partie civile.