L’accident s’est produit peu avant 19h, à
Montigny-lès-Cormeilles (Val-d’Oise) ce mercredi 27 mai 2020. Des heurts
ont éclaté ensuite éclaté entre la police et un groupe de jeunes.
Nouveau drame dans le
Val-d’Oise.
Mercredi 27 mai 2020, vers 18h45, un
jeune homme de 18 ans est
décédé après avoir été percuté de plein fouet par un
train de la ligne H, au niveau d’un petit passage piéton situé chemin des Bornes, à
Montigny-lès-Cormeilles.
Selon les premiers éléments recueillis, la victime circulait au guidon d’une
mini-moto
lorsqu’il a été fauché. Lors de l’impact, le corps du jeune homme a été
projeté tandis que son véhicule est resté bloqué sous la rame.
Malgré
l’intervention des secours, il n’a pas pu être réanimé. Des proches de
la victime se sont rendus sur les lieux peu après l’accident.
Projectiles et feux d’artifice
Suite
à ce drame, une trentaine de jeunes se sont rassemblés au niveau du
passage piéton, accusant la police d’avoir poursuivi la victime avant
l’accident.
«
Certains jeunes ont fait passer le message comme quoi les forces de
l’ordre étaient présentes avant l’accident, ce qui n’était pas le cas »,
indique une source.
Des heurts violents ont ensuite éclaté entre le groupe de jeunes et les forces de l’ordre. De nombreux
projectiles et
feux d’artifice ont été lancés, créant ainsi une véritable scène de guerre. La police est d’ailleurs restée sur place jusqu’à 3h du matin.
Dans le même temps, plusieurs incidents ont éclaté dans d’autres communes voisines.
À
Taverny, des incendies ont été constatés dans plusieurs lieux de la
ville de Taverny. Des événements qui ont fait suite au décès du jeune en
moto, à Montigny-les-Cormeilles.
Poste de police ciblé à Argenteuil
À Argenteuil, le poste de
police implanté dans le quartier du Val d’Argent-Nord a été pris pour
cible par un groupe d’individus, dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27
mai 2020.
Vers 3h du matin, plusieurs individus ont brisé deux
fenêtres et tenté de lever le rideau de fer.
Lorsque les policiers
interviennent, ils sont ciblés par des jets de projectiles et des tirs
de feu d’artifice. De plus, des bouteilles ont été jetés dans leur
direction par des personnes présentes dans les étages de la tour située à
proximité du poste de police.
Malgré leurs protections, deux
agents de la Brigade anticriminalité (Bac) d’Argenteuil ont été blessés,
au visage et à la mâchoire.
De nouveaux faits qui sont intervenus
alors que le calme semblait revenu suite au décès de Sabri, 18 ans, qui
avait percuté un poteau au guidon de sa moto-cross, samedi 16 mai 2020.
« Violences inacceptables »
«
Je déplore ces violences. Elles sont inacceptables et sont le fruit de
l’action d’un petit nombre d’individus », regrette Georges Mothron,
maire d’Argenteuil.
Lors des heurts qui avaient éclaté au lendemain du décès de
Sabri,
vingt-cinq personnes avaient été interpellés par les policiers, ce qui a
donné lieu à des condamnations en comparution immédiate.
« Je
regrette qu’en dépit de l’énorme travail effectué par les différents
acteurs (Ville, Police Nationale, Direction départementale de la
Sécurité publique, forces de police municipale ainsi que la Médiation
urbaine) pour apaiser le climat, un certain nombre de ces individus
condamnés pour des faits graves, dont certains à des peines de prison
mais sans mandat de dépôt, aient immédiatement été relâchés. Nous avons
eu les conséquences hier soir », insiste le maire.
Et
de conclure : « Certains souhaitent s’emparer du terrain puisque trois
caméras ont été détruites hier soir (mardi 26 mai 2020, Ndlr). Leur
remplacement sera à la charge de la ville et donc des contribuables
argenteuillais. J’en appelle encore au calme et à la responsabilité de
tous. »