Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans
un hameau de Saint-Just (Puy-de-Dôme), dans la nuit de mardi à mercredi,
alors qu'ils intervenaient pour des violences intra-familiales.
L'auteur des coups de feu, un homme de 48 ans, a été retrouvé mort en
début de matinée.
Deux gendarmes de la compagnie d'Ambert, alertés pour des faits de
violence sur conjoint, se rendent au lieu-dit Le Cros, un hameau isolé
de la commune de Saint-Just située au sud-est du département du
Puy-de-Dôme.
Aux alentours de minuit
Deux militaires tentent de s'approcher de la maison où la femme menacée (qui a elle-même prévenu les forces de l'ordre comme l'a confirmé ce mercredi matin Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté), s'est réfugiée
sur le toit pour échapper à son conjoint, lourdement armé. Les
militaires sont alors visés par des tirs d'arme à feu. Les gendarmes
ripostent. L'un d'eux, le brigadier Arno Mavel, âgé de 21 ans, est
mortellement touché. Le second, blessé à la cuisse, est rapidement pris
en charge par les pompiers qui le transportent à l'hôpital d'Ambert.
"Ses jours ne sont pas en danger", précisera un peu plus tard le
ministère de l'Intérieur. Les renforts de gendarmerie arrivent
rapidement sur place.
Le forcené, un ancien militaire de 48 ans, qui
serait connu pour des faits liés à des problèmes de garde d’enfant, met
alors le feu à sa maison.
Alors qu'ils tentent de s'approcher de la maison
pour sécuriser l'accès aux pompiers, les gendarmes sont une nouvelle
fois visés par le quadragénaire, retranché chez lui. Cette nouvelle
série de tirs fait deux victimes parmi les militaires : le lieutenant
Cyrille Morel (45 ans) et l'adjudant Rémi Dupuis (37 ans). Les équipes
médicales des Smur de Clermont-Ferrand et d'Ambert, coordonnées par le
Samu 63, ont été dépêchées sur place dès 23 heures, avec l'appui de
l'hélicoptère Dragon 63 de la sécurité civile. Mais elles n'ont rien pu
faire pour les victimes. Les équipes sont restées sur place jusqu'en
début de matinée.
De son côté, la femme du forcené a pu être mise en sécurité.
Une équipe du GIGN de Dijon arrive sur place. Elle sera rejointe un
peu plus tard par un autre groupe, de Versailles-Satory. L'auteur des
coups de feu a pris la fuite. Une chasse à l'homme est alors lancée.
Près de 300 gendarmes son mobilisés. Ils bloquent tous les accès menant au lieu du drame.
Gérald Darmanin annonce sur son compte Twitter que l'homme
recherché a été "retrouvé mort", sans donner plus de détails. Selon
plusieurs sources, le forcené a été retrouvé par des hommes du GIGN dans
sa voiture, à proximité de la maison d'habitation. Selon les
informations du Monde, il se serait suicidé. Europe 1 indique
de son côté que "l'homme était sur-armé. Une arme de guerre type Famas,
et au moins deux pistolets automatiques ont été retrouvés. Ce tireur
sportif était aussi équipé d’un gilet pare-balle et de lunettes de
vision nocturne."